Des polyphonies de la péninsule ibérique aux musiques sacrées d’Amérique latine, Leonardo García Alarcón nous convie à un voyage musical très excitant. Il révèle des compositeurs espagnols et portugais partis à la conquête du Nouveau Monde, où ils ont su s’inspirer des traditions locales pour inventer une musique religieuse festive, profonde et jubilatoire.
Composant la plupart de ses oeuvres pour l’église, le style de Colonna est majestueux, avec des changements de style et de goût caractéristiques de ce temps alors que la musique d’église était dans une époque de transition, et devait encore apprendre à combiner la gravité de l’ancien style avec l’éclat du nouveau.
Ce concert festif imaginé sur mesure par Leonardo García Alarcón préfigure la future programmation de La Cité Bleue Genève. Il mettra en valeur les plus belles pages de la musique baroque des continents américain et européen, des processions traditionnelles en langue quechua aux plus grandes polyphonies italiennes de Rubino et Giorgi qui influenceront Haendel, Bach et Mozart.
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Dans un programme de musiques sacrées, mettant à l’honneur des artistes d’hier et d’aujourd’hui «de chez nous», c’est un concert pour se laisser porter par des chefs-d’œuvre, envoutés par les voix du Chœur de Chambre de Namur sous la direction de son chef, Leonardo García Alarcón.
Durant ces huit dernières années, peu d’oeuvres ont suscité auprès du public une émotion aussi intense que celle provoquée par la redécouverte du Diluvio Universale de Michelangelo Falvetti (1642-1692). L’incroyable beauté de la musique de ce compositeur jusqu’alors complètement oublié a touché tous ceux qui s’en sont approchés.
La variété des styles, des solutions mélodiques, rythmiques et harmoniques constitue une palette d’éléments dont Falvetti use magistralement pour caractériser chaque personnage dans les différents moments de l’intrigue, et souligner les significations diverses du texte.
Leonardo García Alarcón entreprend de nous faire entendre ces pages festives issues d’un baroque témoignant de la rencontre féconde entre rythmes espagnols et couleurs amérindiennes.
Si Giorgi devait léguer environ 600 œuvres, composées à Rome et à Lisbonne où elles survécurent même au tremblement de terre de 1755, il devait rester inexplicablement ignoré jusqu’à ce que Leonardo García Alarcón ne vienne réparer cette injustice en nous faisant découvrir un compositeur remarquable non seulement par la qualité de son savoir-faire mais aussi par la transition stylistique qu’il reflète.