Des cantates ? Et pourquoi pas deux miniatures d’opéras ? Dans La Controverse entre Phébus et Pan, Bach met en scène une joute divine : il s’agira, au terme d’un tournoi, de savoir quel chant a le plus de valeur. D’autres dieux orgueilleux s’invitent dans le volcanique Éole apaisé, qui s’ouvre sur le chœur véhément de vents déchaînés. Rien de tel pour enflammer la baguette alerte de Leonardo García-Alarcón, rassemblant une superbe brochette de solistes autour du Philhar.
Leonardo García Alarcón se propose de rendre hommage ici aux orchestrateurs du XXème siècle de L’Art de la fugue, qu’il considère comme un « sommet de la musique universelle ». Tout tient dans une phrase du chef d’orchestre : « Je ne crois pas aux dogmes dans l’interprétation de la musique et je crois partager cette conviction avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France. »
Le chef d’orchestre argentin Leonardo García Alarcón, spécialisé dans la musique baroque, a découvert son amour pour la musique de J. S. Bach alors qu’il était encore enfant. Lors de ce retour au Grand Auditorium, il revient également à son premier amour musical, en dirigeant la Messe en si mineur de Bach, parfois décrite comme une cathédrale de sons.
L’oratorio de Noël de J.S BACH sous la direction de Leonardo García Alarcón
Leonardo Garcia Alarcón qui emmène l’Orchestre Philharmonique de Radio France et lui permet de jouer la musique du XVIIIe siècle avec son grain particulier, sa couleur propre, tout en tenant compte des apports nés de la nouvelle pratique baroque.
La musique baroque, et singulièrement celle de Handel, a été reprise en mains depuis une quarantaine d’années par des interprètes en quête d’authenticité jouant avec des instruments et un style d’époque.
Pour cette tournée Leonardo García Alarcón nous invite à la découverte, comme il en a la coutume depuis près de vingt ans. À l’affiche, un sepolcro, c’est-à-dire un genre d’oratorio typiquement viennois, signé Antonio Draghi (1635-1700) et intitulé Le Don de la vie éternelle (Draghi, Il Dono della vita eterna).
Leonardo García Alarcón retrouve l’orchestre du Concertgebouw pour diriger la Music for the Royal Fireworks de Haendel et des chefs-d’œuvre de Jean-Sébastien Bach.
Né comme un petit opéra destiné à être joué en privé pour l’amusement, adoré par ses contemporains, Acis and Galatea de Haendel a connu une seconde vie en étant retravaillé et réorchestré plusieurs fois. Dans l’opéra, le berger Acis et la nymphe Galatea s’aiment, mais elle est poursuivie par le cyclope Polyphème. Lorsque ce dernier découvre leur amour, il tue avec colère le jeune Acis, qui est ensuite transformé en fleuve, devenant éternel grâce à la force de l’amour.