Dans cette création intitulée Teatro dei Sensi, Mariana Flores nous transporte dans la Venise du XVIIe siècle et dans le cosmos du théâtre musical de Francesco Cavalli, un compositeur qui a marqué l’histoire de l’opéra comme peu d’autres. Dans la Sérénissime, il n’y avait pas de cour princière centralisée et donc pas de théâtre de cour contrôlé par un souverain absolutiste ce qui a favorisé l’émergence d’une culture de l’opéra qui ne visait pas à plaire à une seule personne, mais devait séduire un public large. Dès 1637, le premier opéra public au monde a été fondé avec le Teatro San Cassiano, où Cavalli y créa également sa première œuvre Le nozze di Teti e di Peleo en 1639. Lorsqu’il écrivit sa dernière œuvre conservée, Pompeo Magno (1666), il avait produit environ trente œuvres pour le théâtre ; dans celles-ci, Cavalli expérimentait avec des possibilités conceptuelles et musicales multiples, rendant la profondeur émotionnelle de ses personnages une expérience crédible et empreinte d’empathie.
Ce programme met en lumière la diversité et l’intensité émotionnelle du génie créatif de Cavalli, dont l’influence musicale et dramatique a inspiré ses successeurs jusqu’au XXe siècle.
Arias d’opéra vénitien par Francesco Cavalli (1602–1676)
« Mira questi due lumi »
Aria de Venere, Le nozze di Teti e di Peleo (1639)
« Volgi, deh, volgi il piede »
Aria de Procris, Gli amori di Apollo e Dafne (1640)
« Occhi per pianger nati »
Aria d’Eumete, La Virtù de’ strali d’Amore (1642)
« Amanti se credete Amore »
Aria de Climene, L’Egisto (1643)
« Aprite gl’occhi amanti »
Aria de Nerillo, L’Ormindo (1644)
« Udite amanti »
Aria d’Eurinda, La Doriclea (1645)
« Caro Ernesto – Mia Cleanta »
Duo Cleanta et Ernesto, L’Orimonte (1650)
« Dimmi, Amor, che farò? »
Aria de Diomeda, L’Oristeo (1651)
« Non col ramo di Cuma »
Aria de Nerea, La Rosinda (1651)
« Restino imbalsamate » – « T’aspetto e tu non vieni »
Recitatif et Aria de Calisto, La Calisto (1652)
« Ne le grotte arimaspe »
Aria d’Iride, L’Eritrea (1652)
« Sinfonia »
L’Orione (1653)
Pièce instrumentale
Il Ciro (1654)
« E te pur vero »
Aria d’Adelanta, Xerse (1655)
Pièce instrumentale
Xerse (Version de Paris 1660)
« Menfi, mia patria, regno, padre »
Aria d’Ermosilla, La Statira (1655)
« Quest’è un gran caso al certo »
Aria de Vafrino, L’Ipermestra (1658)
« E vuol dunque Ciprigna »
Aria de Giunone, L’Ercole Amante (1662)
Pièce instrumentale
Scipione afffricano (1664)
« Chi ritrova ’l dio d’amore »
Aria de Giulia, Pompeo Magno (1666)
Mariana Flores, soprano
Leonardo García-Alarcón, direction et clavecin
Cappella Mediterranea