‘Tour à tour, les musiques nous saisissent, nous emportent, nous stupéfient par un cri, un silence. Trésors multiples de ces polyphonies romaines, ici la fugue se déploie en majesté, là le quatuor de solistes introduit un climat plus intime. Les 3 motets de Giorgi sont d’une pure splendeur, avec un Ave Maria limpide et bouleversant.’
Marc Dumont pour Première Loge
Du célèbre Miserere d’Allegri, chef d’œuvre du répertoire de la Chapelle Sixtine et gardé jalousement durant des siècles à des motets d’Alessandro Scarlatti au chromatisme poignant, cette collaboration entre Cappella Mediterranea et Accentus, fondé par Laurence Equilbey, nous offrira également l’occasion de découvrir une messe méconnue de Giovanni Giorgi, un compositeur qui fut notamment maître de chapelle à Saint-Jean de Latran avant de terminer sa carrière à la cour de Lisbonne.
« En rivalisant d’ingéniosité et en multipliant les procédés de spatialisation, les compositions du XVIIe siècle s’émancipent progressivement de leurs contraintes religieuses et les tournent à leur avantage. » – Philippe Ramin pour Bachtrack
Alessandro Scarlatti
Plange quasi virgo
Ecce vidimus eum
Gregorio Allegri
Miserere
Luigi Rossi
Piangete occhi piangete
Giovanni Giorgi
Motet
Messe en fa majeur
Julie Roset, soprano
Paulin Bündgen, contre-ténor
Valerio Contaldo, ténor
Matteo Bellotto, basse
Accentus
Cappella Mediterranea
Leonardo García Alarcón direction
« Les mélodies qui sont d’une élaboration très simple sont entourées ‘une grande richesse harmonique ; mais elles ne deviennent jamais maniéristes ou surchargées. Par contre pour les textes liturgiques de la Semaine Sainte, Giorgi applique encore toutes les caractéristiques madrigalesques de la Renaissance : chromatismes, sauts mélodiques abrupts et l’écriture de grands passages où les mesures s’agrandissent, donnant un effet de sensation intemporelle quasiment absente chez ses contemporains. Ses offertoires romains sont l’œuvre d’un grand virtuose du contrepoint. ils résument à eux seuls tous les procédés techniques de trois siècles de musique polyphonique européenne. »
Leonardo García Alarcón
« Le milieu de la musique sacrée romaine de ces années était très varié et dynamique. Malgré le rôle important qu’avait joué la monodie accompagnée (entre autres dans l’invention de l’oratorio), la tradition polyphonique n’y avait jamais été abandonnée. Ces diverses pratiques musicales avaient frappé l’abbé André Maugars de passage à Rome à la fin des années 1630. Dans sa célèbre Response faite à un curieux sur le sentiment de la musique d’Italie (1639), il évoque son émerveillement à la fois pour les oratorios mais aussi pour les grandes compositions polychorales. Dans ce dernier domaine, les compositeurs romains n’hésitaient pas à multiplier les chœurs, allant, comme le signale Maugars, jusqu’à six ou sept chœurs réunissant des chanteurs et des instruments, dans un flamboiement typiquement baroque. »
Jérôme Lejeune
« Sous la baguette affirmée et chaleureuse de Leonardo García Alarco6n, Cappella Mediterrana enchante à chaque instant et surtout fait pleinement revivre une musique puissamment religieuse bien éloignée des préoccupations du public actuel. Le très vif succès remporté par tous les protagonistes de la soirée permet de constater que le fossé n’est pas infranchissable et que la beauté occupe toutes les époques. »
José Pons pour Olyrix
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« Quels que soient le nombre, la diversité et l’originalité de ses concerts, Leonardo García Alarcón est dans l’instant, c’est à dire présent à chaque moment, d’une vitalité et d’une acuité incroyables. Il soutient ses instrumentistes, il semble accompagner les phrases musicales, il dirige de gestes amples et sensuels, il semble danser avec les lignes mélodiques. Les concerts s’en ressentent, habités d’un vrai souffle – à chaque fois. Avec le plaisir d’entendre le chef présenter lui-même le programme avant que les musiques ne résonnent.
Le programme rutilant de ces Splendeurs de la polyphonie romaine n’y faisait pas exception. Dans une salle clairsemée, à la jauge à peine à moitié remplie, Alarcón et ses complices nous clouaient sur notre siège dès les premières mesures. Le choeur Accentus, inspiré, développait une force et une rare ferveur qui n’ont cessé de magnifier les oeuvres au programme. D’autant que, comme il y a quelques mois, en cette même salle, Alarcón utilisait les possibilités du lieu en variant la place du chœur. »
Marc Dumont pour Première Loge
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« Les œuvres choisies par Alarcón témoignent de la pratique musicale au sein des Chapelles Sixtine et Giulia et accordent une large place à Giovanni Giorgi (élève d’Antonio Lotti à Venise, maître de chapelle à Rome puis à Lisbonne) et à Alessandro Scarlatti dont les harmonies troublantes renforcent l’expressivité du mot. »
Philippe Ramin pour Backtrack
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20h00
Chapelle Corneille
Rouen, France
20h00
Louvre - Auditorium Michel Laclotte
Paris, France
19h30
La Seine Musicale
Boulogne, France
20h00
Concert Virtuel - Salle des concerts - Philharmonie de Paris
Paris, France