Cappella Mediteranea

Sacrati, La Finta Pazza

Mariana Flores, Marcel Beekman, Valerio Contaldo, La Finta Pazza Sacrati, Opéra Royal de Versailles, Capella Mediterranea

Cet opéra qui fut précurseur à son époque par son style, ses thèmes, son aspect théâtral et la gestion du chant connait enfin sa première production scénique en France grâce à Leonardo García Alarcón et Jean-Yves Ruf !

« Le propos féministe et donc anti-militariste est défendu avec une véhémente séduction par Mariana Flores, qui explose, déchaînée dans les plis sophistiqués d’une superbe robe rouge qui en fait l’épicentre du spectacle. »

Jean-Luc Clairet pour Resmusica

Le premier opéra donné en France de toute l’histoire !

La création de La finta pazza le 14 janvier 1641 à Venise est une date clé aux multiples premières : premier opéra du compositeur Francesco Sacrati ; première machinerie de théâtre hallucinante développée par Torelli ; première prima donna de l’Histoire avec la soprano Anna Renzi, pour qui Sacrati compose la première « scène de folie » du genre. Son succès immense en fera le premier opéra itinérant, diffusé dans tout le nord de l’Italie,  et à Paris en 1645 devant le jeune Louis XIV, représentation clé dans la conception de l’opéra à la française ! Pendant plus de trois siècles, La finta pazza ne fut connue qu’à travers son livret, qui joue habilement de tous les codes de l’opéra vénitien : double dimension terrestre et céleste, travestissements et inversions des genres sexuels, allusions métathéâtrales, mises en abime de l’espace de la représentation et du chant lui-même. De la musique de Sacrati, on ne pouvait que rêver, jusqu’en 1983 et la découverte d’une partition. Inattendue et inespérée, elle permettait enfin d’appréhender directement la musique de celui que Giacomo Badoaro décrivait comme « la lune du soleil Monteverdi », et auquel de nombreux musicologues attribuent le sublime « Pur ti miro » qui clôt L’inconorazione di Poppea.

Programme

Francesco Sacrati, Musique
Giulio Strozzi, Livret

Spectacle en Italien, Surtitré en Français.

Résumé

Un oracle lui ayant prédit que son fils Achille mourrait au combat s’il partait faire la guerre à Troie, Thétis a caché celui-ci sur l’île de Scyros, travesti parmi les filles du roi Licomède. Là, il noue un amour secret avec Déidamie qui lui donne un fils, Pyrrhus. Mais Junon et Minerve convainquent Thétis de laisser partir son fils, sans qui les Grecs ne peuvent vaincre les Troyens. Achille s’apprête donc à prendre la mer avec Ulysse et Diomède – jadis aimé de Déidamie et toujours amoureux d’elle – qui, envoyés pour l’enrôler, ont éveillé en lui le goût du combat. Se sentant délaissée, Déidamie décide de se faire passer pour folle afin d’obtenir d’Achille le mariage que celui-ci lui a promis. Le stratagème fonctionne à merveille et, avant de partir, Achille proclame officiellement son amour et Déidamie présente à tous leur fils.

Distribution

Mariana Flores, soprano – Deidamia
Filipo Mineccia, contre-ténor – Achille
Carlo Vistoli (2019) / Gabriel Jublin (2022), contre-ténor – Ulisse
Valerio Contaldo, ténor – Diomede
Alejandro Meerapfel, basse – Licomede
Kacper Szelążek, contre-ténor – Eunuco
Marcel Beekman, ténor – Nodrice
Salvo Vitale (2019) / Alexander Miminoshvili (2022), basse – Capitano
Julie Roset, soprano – Aurora / Giunone
Fiona McGown, soprano – Tetide / Vittoria
Scott Conner (2019) / Alexander Miminoshvili (2022), baryton-basse – Vulcano / Giove
Norma Nahoun, soprano – Fama / Minerva
Ruben Ruf (2019), Pirro

Leonardo García Alarcón, direction musicale
Cappella Mediterranea
Jean-Yves Ruf, mise en scène
Anaïs de Courson, assistanat à la mise en scène
Laure Pichat, décors
Fanny Gamet, assistanat aux décors
Claudia Jenatsch, costumes
Christian Dubet, lumières
Cécile Kretschmar, perruques

Extraits de presse

Télérama

« Cette reprise versaillaise restitue toutes les qualités de l’œuvre et l’intelligence de la production concoctée par Jean-Yves Ruf (côté plateau) et Leonardo García Alarcón (côté fosse). La poésie et l’humour de la mise en scène. Le livret qui explore avec insolence les troubles dans le genre. L’écriture musicale entièrement au service de la dramaturgie. L’interprétation enflammée, enfin, qu’en donnent l’excellent Cappella Mediterranea, l’éblouissante soprano Mariana Flores dans le rôle-titre, et un plateau vocal superbement homogène. »
Par Sophie Bourdais pour Télérama
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Bachtrack

« Même si, comme le dit Leonardo García Alarcón, on ne peut véritablement lui attribuer un style caractéristique, la musique de Sacrati – dont seule subsiste aujourd’hui cet ouvrage – témoigne d’une grande inventivité, introduisant notamment des ornementations et des accords que l’on pensait être arrivés beaucoup plus tard. En expert passionné, le chef argentin a ressuscité cette partition. […] Dans la fosse, Cappella Mediterranea ouvre les portes d’une véritable caverne aux trésors. Les couleurs chatoyantes alternent avec les tons plus sombres, éclairés par des lumières qui varient au fil des péripéties et des atmosphères, tandis que le continuo fait preuve d’une superbe ductilité. L’orchestre, en formation restreinte, est en parfaite osmose avec le plateau. Au reste, on ressent une évidente complicité, comme un esprit de troupe, entre tous les artistes. »
Jean-Marc Piriou pour bachtrack
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ResMusica

« Dans le programme, le chef attribue par deux fois à Sacrati la paternité du Pur ti miro du Couronnement de Poppée. On est prêt à le suivre là, tant La Finta Pazza s’approche de l’eau mélodique de ce tube monteverdien. L’intrigue, sans temps mort, va toujours de l’avant. Pas d’aria. On ne dit jamais les choses deux fois. Et pourtant, la musique ne connaît aucun des tunnels récitatifs où tâtonnait parfois un genre qui se cherchait encore. La ravissante Canzonnette à tre voci comme l’effroi galvanisant de la soudaine exhortation finale à la Guerre de Troie ne seront ni développés ni repris. La musique, dans cette osmose avec le mot, composée comme si elle savait qu’elle n’aura pas de seconde chance, donne tout, à chaque fois : c’est probablement la caractéristique première de cette partition dont les deux heures quarante, d’une dense beauté, ont envoûté le public. »
Jean-Luc Clairet pour ResMusica
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Olyrix

« Le rôle de Déidamia dans La Finta Pazza a légué à la postérité l’incarnation d’Anna Renzi en 1641. La soprano Mariana Flores s’y mesure grâce à une voix plutôt puissante, au timbre chaud et onctueux, capable aussi bien d’inflexions tendres que d’accents dramatiques. La chanteuse associe une énergie remarquée avec son investissement musical et scénique. Si elle peut se faire caressante, sa voix rivalise aussi avec les trompettes martiales dans ses emportements belliqueux. Mais son morceau de bravoure est bien sûr la scène de folie, qui lui permet de déployer ses qualités d’actrice autant que de musicienne : elle surprend, émeut, réjouit, emporte enfin l’adhésion sans réserve d’un public qui l’acclame au moment des saluts. »
Caroline Mounier-Vehier pour Olyrix
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Classiquenews

« Les rares ensembles (la canzonetta du premier acte, et le chœur du finale) nous réjouissent. Deidamide, rôle écrit pour la première prima donna de l’histoire, Anna Renzi, est Mariana Florès, plus jeune que jamais, vive, délurée, émouvante. La voix est toujours aussi sonore, timbrée et agile, le bonheur. Carlo Vistoli, bien connu de tous les amateurs de chant baroque, campe un Ulysse attachant. L’Achille de Filippo Minecchia est superlatif, rendant crédible cet éphèbe amoureux qui se mue en un guerrier invincible. Kacper Szelazelk (l’eunuque) nous régale tout autant. Au dernier, il faut évidemment associer la monstrueuse nourrice de Marcel Beekman, rôle bouffe d’une grande exigence vocale. Chacun des 15 chanteurs de la distribution mériterait d’être cité. L’esprit de troupe, au meilleur sens du terme, anime tous les interprètes, familiers du répertoire italien du XVIIe siècle, souvent rassemblés par Leonardo García Alarcón. »
Adrien de Vries pour ClassiqueNews
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Olyrix

« À la dynamique théâtrale déployée par Cappella Mediterranea du chef correspond un spectacle visuellement séduisant, avec arrivée des déesses par les airs, variété des décors et des costumes (respectivement signés Laure Pichat et Claudia Jenatsch), ou encore utilisation du rideau de scène rouge pour figurer la voile du bateau par lequel arrivent Ulysse et Diomède : autant d’éléments proposant un équivalent actuel des procédés utilisés par le grand décorateur Giacomo Torelli à la création. La direction des acteurs est travaillée : Filippo Mineccia, notamment, passe avec beaucoup de naturel et d’aisance (et sans jamais prêter à sourire) du statut de femme délicate à celui de guerrier viril. »
Stéphane Lelièvre pour Olyrix (production Dijon)
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OperaOnline

« Le chef Leonardo García Alarcón, aidé par son superbe ensemble Cappella Mediterranea, émerveille par sa lecture « cartoonesque » de l’œuvre. Il porte royalement les textures et les tempi de cette perle rare pour relier les jeux instrumentaux au théâtre et au chant. Il convie à un tourbillon de sonorités, tantôt en ébullition, tantôt à fleur de peau, à la manière d’un accompagnement de film muet. Jacopo Raffaele, à l’orgue et au clavecin, livre d’ailleurs une prestation qui déménage, dont on sort bouche bée. »
Thibault Vicq pour OperaOnline
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FranceTv – captation complète

Redécouvrez l’opéra italien La Finta Pazza de Giulio Strozzi, premier opéra représenté en France en 1645 ! Déidamie empêchera-t-elle son amant Achille de partir guerroyer à Troie ? En effet, l’Oracle fût formel : le valeureux Achille est indispensable à la prise de Troie, mais il n’y trouvera non pas la gloire, mais la mort. La jeune princesse, fille du roi Lycomède de l’île de Scyros, use alors de toutes sortes de stratagèmes pour retarder le départ d’Achille, feignant même la folie ! Toutefois, héros comme mortels, nul ne peut échapper à son destin… La production est dirigée par le chef d’orchestre Leonardo García Alarcón et son ensemble Cappella Mediterranea et mise en scène par Jean-Yves Ruf.

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