« Joan Manuel Serrat, autour duquel nous avons conçu ce programme métissé, me ramène inévitablement à mon enfance, en Argentine, à des moments d’émotions partagés en famille, le dimanche chez mon oncle Alberto : nous y écoutions à la fois Serrat et Beethoven, la Passion selon saint Matthieu de Bach et le Requiem de Mozart, des valses de Chopin ou les Scènes d’enfants de Schumann. L’intensité de ces moments dominicaux – notre camerata fiorentina familiale, qui nous mettait, nous les enfants, très naturellement au contact de la poésie et la musique – reste encore aujourd’hui très vive en moi. »
Leonardo García Alarcón
« Serrat chante habituellement lui-même ses chansons, et il est assez rare de les entendre interprétées par d’autres. Sa musique et l’interprète sont indissociables. Pour nous, c’était un exercice difficile de décider d’interpréter ses chansons. C’est ainsi qu’on les a transposées pour d’autres tessitures, et que certaines ont été transformées en véritables madrigaux polyphoniques dans le style du XVIe siècle. L’orchestration garde des instruments typiques du XVIIe siècle : flûtes à bec, cornet, violons, viole de gambe, violoncelles, luths, harpe, clavecin, orgue, en plus de quelques percussions et d’une contrebasse. La présence à nos côtés de notre chanteuse Maria Hinojosa Montenegro, elle-même originaire de la région de Barcelone, a été précieuse. Elle nous a présenté beaucoup de chansons catalanes et nous a appris l’amour que la population de Catalogne nourrit encore aujourd’hui pour Serrat. La plupart des chanteurs et musiciens de notre ensemble ne connaissaient pas Serrat. On a pu voir sur leur visage, jour après jour, à quel point ces œuvres devenaient presque familières. C’était un peu notre intention : montrer que Serrat ne parle pas seulement aux hispanophones mais représente un musicien-poète universel. » – Leonardo García Alarcón
Lucas Ruiz de Ribayaz (1626-après 1677) Xácara por primo tono (instrumental)
Francisco Valls (1671-1747) Esta vez Cupidillo
Federico Mompou (1893-1987) Música callada (« Musique tue » ou « inexprimée ») Extrait (transcription de la page pour piano, pour harpe baroque espagnole ; arrangement Quito Gato)
Juan José Cabanilles (1644-1712) Mortales que amais
José Marín (1618-1699) Ojos pues me desdeñáis
Mateo Flecha, el Viejo (1481-1553) La Bomba
Mateo Romero (vers 1575-1647) Romerico florido
Diego José de Salazar (1659-1709) Afuera pompas humanas
Joan Manuel Serrat (né en 1943) (arrangements Quito Gato)
De vez en cuando la vida
Pare avec un intermède de Guillaume Dufay (1397-1474) De Sant Franciscox
Romance de Curro el Palmo
La canço dell ladre
La preso de Lleida
Aquellas pequeñas cosas
Mediterraneo
Durée environ 1h30
Leonardo García Alarcón, orgue, épinette, direction
Maria Hinojosa, soprano
Mariana Flores, soprano
Leandro Marziotte, alto
Valerio Contaldo / Pierre-Antoine Chaumien, automne 2020, ténor
Hugo Oliveira, basse
Quito Gato, vihuela et guitare
Monica Pustilnik, guitare
Marie Bournisien, harpe espagnole
Margaux Blanchard, viole de gambe
Diana Vinagre, violoncelle
Rodrigo Calveyra, flûtes, cornet
Amandine Solano, violon
Sue-Ying Koang, violon
Éric Mathot, contrebasse
La diffusion de ce programme en région Occitanie est soutenue par la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique.
Le Bureau Export soutient Cappella Mediterranea pour le concert du 24 avril 2020 à Dortmund.