Parce que sa fiancée Konstanze est souffrante, Mozart décide, en 1782, de composer ce qui restera une exception dans sa production religieuse : une œuvre votive. « J’ai fait cette promesse dans mon cœur » confie-t-il à son père. Ainsi naît la Grande messe en ut qui, bien que laissée inachevée, fait preuve d’une rare puissance d’expres sion : y voisinent airs et duos à l’italienne, souvenirs de Bach ou de Haendel dans des séquences chorales saisissantes, mais, surtout, l’épaisseur dramatique et humaine, l’angoisse et la lumière qui annoncent le Requiem ou La Flûte enchantée.