Compositeur le plus important de la cour des Habsbourg, et l’un des plus prolifique du 17e siècle, Antonio Draghi (1635-1700) est une figure encore méconnue dont l’écrasante majorité de l’œuvre reste inédite. Après le succès de la redécouverte d’un de ses opéras, El Prometeo en 2018 à l’Opéra de Dijon, Leonardo García Alarcón continue d’explorer l’œuvre de ce musicien, en s’emparant cette fois d’un oratorio : Il dono della vita eterna.
Ce sepolcro – genre d’oratorio typiquement viennois interprété à l’occasion du vendredi saint – met en scène le combat que se livrent les forces du Ciel et de la Terre pour le salut de l’Humanité, à travers une galerie de personnages allégoriques : le Péché d’Adam, la Haine Infernale, l’Amour Divin, la Vie Éternelle, etc. La musique de Draghi, d’une grande souplesse, est mise au service du drame sacré. Le théâtre y est magnifié par la parole qui agit ici comme un sermon en musique et en acte.
Antonio Draghi
Il dono della vita eterna (1686)
Durée environ 2h
Mariana Flores, soprano
Christopher Lowrey, contre-ténor
Valerio Contaldo, ténor
Victor Sicard, bariton
Salvo Vitale, basse
Netherlands Bach Society
Leonardo García Alarcón, direction