Cappella Mediteranea

Cavalli, Elena

Cavalli Elena, Cappella Mediterranea

Avant d’être «de Troie », Hélène était fille de Sparte et déjà la plus belle femme du monde. À ce titre, elle fit tourner les têtes dès sa prime jeunesse, lorsqu’elle négligeait les jeux de l’amour pour privilégier ceux du stade. A seule fin de l’approcher, le roi Ménélas n’a donc rien trouvé de mieux que se travestir en Amazone adepte de la lutte olympique ! Mais il a des rivaux : le roi Thésée et le prince Ménestée brûlent aussi de désir pour la belle. C’est à qui l’enlèvera le premier, fût-ce au prix d’une course-poursuite sur terre et sur mer.

« Après un sommeil de trois siècles et demi, le réveil d’Elena a été une entreprise passionnante, qui a constitué l’un des temps forts du Festival d’Aix-en-Provence 2013. Il y a une dizaine d’années, René Jacobs m’avait montré cette partition oubliée et nous avions un temps caressé le projet de l’exhumer. Mais René, grand spécialiste de Cavalli, finit par abandonner cette idée. Plus récemment, Leonardo García Alarcón me fit part de son envie de partir à la redécouverte de cet ouvrage. L’un et l’autre avaient été informés de la grande qualité de son livret par le chercheur Jean-François Lattarico. Nous cherchions justement une œuvre baroque qui réclame un esprit de troupe et puisse convenir à de jeunes chanteurs en début de carrière – autant de caractéristiques propres au productions que le Festival d’Aix produit en lien avec son Académie de jeunes artistes. »

Bernard Fouccroulle, directeur du Festival d’Aix-en-Provence

L’opéra pour la belle Hélène

Dans la Venise du Seicento, la collaboration entre le librettiste impresario Giovanni Faustini et le compositeur Francesco Cavalli engendra dix ouvrages lyriques dont l’immortelle Calisto. À sa mort en 1651, Faustini laissa plusieurs livrets à l’état d’ébauche, dont une Elena que Niccolo Minato se chargea de compléter. La création de cet ouvrage tragi-comique eut lieu à Venise en 1659 et semble avoir rencontré un grand succès. D’une sensualité intense et d’une inépuisable inventivité, la partition de Cavalli est à la fois divertissante et profonde. On y trouve une bonne humeur communicative, un goût immodéré pour les travestissements, d’étonnantes scènes d’ensembles. Or Elena n’avait plus été représentée depuis le siècle qui l’a vue naître. De sorte que le spectacle du Festival d’Aix-en-Provence en 2013 constituait sa première production scénique depuis le XVIIe siècle. 

Programme

Elena, Cavalli

Pièce avec un prologue et en trois actes.

Distribution

Emöke Barath, soprano – Elena, Venere 
Valer Sabadus, contre-ténor – Menelao
Fernando Guimaraes, ténor – Teseo
Rodrigo Ferreira, contre-ténor – Peritoo  
Kitty Whately, mezzo-soprano – Ippolita, Pallade
Zachary Wilder, ténor – Iro
Krysztof Baczyk, basse – Tindaro, Nettuno
Anna Reinhold, mezzo-soprano – Menesteo, La Pace 
Francesca Aspromonte, soprano – Erginda, Giunone, Castore
Majdouline Zerari, mezzo-soprano – Eurite, La Verita          
Brendan Tuohy, ténor – Diomede, Creonte 
Christopher Lowrey, contre-ténor – Euripilo, La Discordia, Polluce
Job Tomé, ténor – Antiloco

Laure Pichat, décors
Claudia Jenatsch, costumes
Christian Dubet, lumières
Jean-Yves Ruf, mise en scène

Solistes de l’Académie Européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence
Cappella Mediterranea
Leonardo García Alarcón,
 direction

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Archive

En juillet 2013, Elena de Cavalli a brillament marqué l’entrée de Cappella Mediterranea dans le monde de l’opéra. Créé à Aix-en-Provence, le spectacle a été donné dans de nombreuses salles en France, notamment à l’Opéra du Château de Versailles.