Suite à la conquête des « Amériques », les ecclésiastiques et musiciens Espagnols et Portugais ont exporté dans les terres nouvelles toute leur tradition polyphonique. C’est dans les pays d’Amérique latine que se sont installés ces musiciens, Juan de Araujo au Pérou, Tomas de Torrejon y Velasco en Argentine. D’autres sont nés dans le nouveau monde, comme Gaspar Fernández qui aura fait toute sa carrière dans son pays natal, le Mexique. Les bibliothèques musicales des églises d’Amérique Latine ont également conservé de très nombreux manuscrits qui contiennent parfois des pièces totalement perdues sur le continent européen.
Si ces musiciens ont apporté au « Nouveau monde », leur savoir-faire de polyphonistes, ils ont aussi été séduits par les traditions populaires locales, allant même jusqu’à adapter les textes de la liturgie catholique aux langues indigènes. C’est cette mouvance de la tradition polyphonique ibérique qui est illustrée par ce programme qui fait place aussi aux voyages de ces musiciens en Europe, comme l’Espagnol Vittoria à Rome, où il s’imprègne du style de la chapelle pontificale….
Avec sa verve musicale, Leonardo García Alarcón fait de ce programme sacré un hymne à la divinité porté par des rythmes endiablés et des interprètes déchaînés
Musique sacrée et profane de l’Amérique du Sud baroque.
Œuvres de Romero, de Araujo, Flecha, Victoria, de Salazar.
Durée d’environ 1h
Mariana Flores, soprano
Leandro Marziotte, contre-ténor
Valerio Contaldo, ténor
Matteo Bellotto, basse
Cappella Mediterranea
Chœur de chambre de Namur
Leonardo García Alarcón, direction
Un spectacle créé en 2012 à Namur dans le cadre du Festival de Wallonie.