Cappella Mediteranea

Jacques Arcadelt, Motetti Madrigali Chansons

« Pour fêter les 30 ans du Chœur de Namur, notre recherche s’est portée sur un compositeur « national » et s’est alors progressivement dégagée la personnalité riche, complexe et mystérieuse de Jacques Arcadelt, avec la complicité de Leonardo García Alarcón, notre directeur artistique, et de Jérôme Lejeune, notre partenaire de longue date dans la passionnante exploration de chemins de traverse aux richesses insoupçonnées. Au fur et à mesure de notre étude du sujet, nous avons été convaincus d’avoir mis la main pour l’occasion sur un véritable trésor… »

Jean-Marie Marchal, directeur du CAV&MA

Une découverte fascinante

Cité dans toutes les histoires de la musique comme un important compositeur, nommé comme l’un des créateurs du madrigal italien, connu principalement par le madrigal Il bianco e dolce cigno, et surtout par l’Ave Maria (un faux !) que chantent toutes les chorales d’amateurs depuis l’époque romantique, Jacques Arcadelt n’a pas encore pris la place qu’il mérite dans le monde musical contemporain. Il fut au service des Médicis, de la papauté et des rois de France ; peut-on imaginer un palmarès plus prestigieux ? Les sessions d’enregistrement de ce coffret furent l’occasion de véritables chocs émotionnels ; là, nous avions la certitude que Jacques Arcadelt était un véritable génie et que l’on pouvait si facilement comprendre pourquoi il était apparu à ses contemporains comme un compositeur exceptionnel.

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Distribution

Sortie le 17 août 2018 chez Ricercar – 60 minutes

À propos

L’œuvre religieuse, peu abondante, se situe dans le droit fil de Josquin  : l’écriture en est souple, renouvelée, d’un contrepoint qui ne sent jamais l’exercice ou l’effort, et ne cède qu’exceptionnellement  à l’homophonie. Le premier CD y est totalement consacré. L’œuvre profane est abondante : 126 chansons, plus de 200 madrigaux, c’est là, avant tout, qu’il faut chercher l’art d’Arcadelt. Les similitudes sont grandes entre la chanson française et le premier madrigal,  « poesia per musica », tels que l’illustre notre musicien, d’autant que, sauf exception, l’écriture en est à quatre parties. Les thèmes sont communs, et leur traitement voisin (sauf pour les chansons à répondre et à danser). Chanson et madrigal s’influencèrent et s’enrichirent mutuellement, au point qu’en dehors de la langue, il est parfois difficile de dire de quel genre relève telle ou telle pièce. 13 des 23 madrigaux enregistrés appartiennent à son premier livre (qui en compte 53), alors qu’Arcadelt nous en laisse cinq à quatre voix et un à trois voix. Le CD commence par « Il bianco e dolce cigno », homophone, sur lequel s’ouvrait ce premier livre. Leonardo García Alarcón, familier du madrigal et du premier baroque, nous offre une lecture inspirée de ce florilège, où certaines pièces sont plus proches de la frottole que des chefs-d’œuvre de Marenzio ou Monteverdi. Le fait de confier souvent l’interprétation du texte à deux voix, deux luths assurant les autres parties, en accroit la compréhension.

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