L’œuvre est particulièrement chère au metteur en scène, Pierre Audi, qui lui consacra sa première mise en scène – également d’une œuvre du répertoire – à l’Opéra d’Amsterdam en 1990 : quel regard porte-t-il sur elle trente ans plus tard ? Un agencement judicieux resserre la matière génialement disparate en drame profondément émouvant, que cette production place sous le signe de la simplicité et de la sensualité. Présentant le matériau à nu, une distribution talentueuse de jeunes chanteurs-acteurs exalte la palpitation intime de la musique et le mystère des personnages : comment comprendre l’attente de Pénélope et le retour d’Ulysse ? Une approche qui s’accorde à la manière solaire qu’a Leonardo García Alarcón d’aborder la musique, insistant toujours sur la part de danse qu’elle contient.
Il ritorno d’Ulisse in patria — SV 325
Musique de Claudio Monteverdi (1567-1643)
Livret de Giacomo Badoaro (1602-1654)
Durée : environ 2h50 avec entracte
John Brancy – Ulisse
Deepa Johnny – Penelope
Anthony León – Telemaco
Mariana Flores– Amore, Minerva
Marcel Beekman – Iro
Alex Rosen – Tempo, Antinoo
Paul-Antoine Bénos-Djian – L’Umana Fragilità, Anfinomo
Petr Nekoranec – Pisandro
Mark Milhofer – Eumete
Giuseppina Bridelli – Fortuna, Melanto
Joel Williams – Eurimaco
Leonardo García Alarcón – direction
Pierre Audi – mise en scène
Urs Schönebaum – scénographie et lumière
Wojciech Dziedzic – costumes
Klaus Bertisch – Dramaturgie
Cappella Mediterranea
Cette production a été rendue possible grâce au soutien d’Elizabeth et Vincent Meyer