“L’amour, la tendresse, la peur de la mort, la peur de l’abandon, la joie, la fête, l’invocation des forces de la nature ou des dieux, la tempête et les sorcières dans Didon et Énée, tout cela existe depuis que l’homme existe et c’est cela que j’essaie de partager avec les étudiant·es. Dans l’art, on utilise toute la palette des émotions, des plus vertueuses jusqu’aux péchés capitaux, on doit tout vivre : on peut aller chercher le côté sombre des émotions et partager une catharsis.”
Leonardo García Alarcón, propos recueillis par Judith Le Blanc
On nage ici en pleine fantasy : magiciennes, sorcières, esprits malins, demi-dieux, rois et reines se croisent, rusent et s’aiment à en mourir, dans des partitions nourries d’une mythologie antique déjà revisitée par Virgile pour La Tempête, et Shakespeare pour Didon et Énée. Purcell (1659-1695), dont on oublie qu’il condensa sur une vie aussi courte que celle de Mozart de nombreux chefs-d’œuvre écrits pour la cour de Richard II, a ouvert la voie à une forme typiquement anglaise de théâtre musical, intégrant chant, ballet et spectacle, le tout infusé d’un imaginaire rocambolesque haut en couleur. Il n’en faut pas plus pour que l’ensemble Cappella Mediterranea de Leonardo García Alarcón, invite ici, avec la jeune génération de chanteurs issue de l’Académie de l’Opéra national de Paris, à un voyage doublement extraordinaire.
Purcell
Didon et Énée (Dido and Æneas)
Avec des extraits du Roi Arthur et de La Tempête
*continuo
Chanteurs en résidence à l’Académie de l’Opéra national de Paris
* Artiste invitée par l’Académie de l’Opéra national de Paris
** La Tempête
*** Didon et Énée
18h00
La Grange au Lac
Evian, France