Cappella Mediteranea

Cappella Mediterranea

En un peu moins de vingt ans, Cappella Mediterranea s’est installé comme un des ensembles les plus en vue dans l’interprétation de la musique baroque et classique. Ses qualités de son, d’engagement, de finesse et de coloris, font l’unanimité des publics qui ont l’occasion de l’entendre et sont salués partout par la critique.

Cappella Mediterranea et le Chœur de chambre de Namur - Vêpres de Monteverdi à l'Auditorium de Radio France, octobre 2021 ©François de Maleissye

Leonardo García Alarcón crée cet ensemble en 2005 pour servir tous les répertoires du monde latin. Du répertoire madrigalesque jusqu’à l’opéra à grand spectacle, Cappella Mediterranea se déploie dans des effectifs restreints ou plus importants selon les œuvres jouées.

Parti des répertoires italiens ou espagnols, l’ensemble est amené, dans l’élan des curiosités multiples de son directeur, à interpréter des compositeurs français, flamands ou germaniques.

Si le répertoire intime des madrigaux de Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Sigismondo d’India ou Jacques Arcadelt, met en valeur luthistes, gambistes ou violonistes baroques, réunis autour du clavecin et de l’orgue de Leonardo García Alarcón, c’est sans doute la découverte ou la redécouverte d’un répertoire plus ample qui a installé la réputation internationale de Cappella Mediterranea.

Ainsi les re-créations de Il Diluvio Universale et Nabucco de Michelangelo Falvetti au Festival d’Ambronay, puis celle de El Prometeo d’Antonio Draghi, La Finta Pazza de Francesco Sacrati ou Il Palazzo Incantato de Luigi Rossi à l’Opéra de Dijon (avant des reprises à Nancy, Genève ou à l’Opéra Royal de Versailles) ont révélé au public des œuvres inédites ou inconnues, jalons essentiels de l’histoire de l’opéra.

Dans ce répertoire, les musiciens de Cappella Mediterranea participent aux recherches de Leonardo García Alarcón autour des idées d’authenticité, d’articulation, d’incarnation musicales.

Son attrait pour toutes les formes de théâtralité les a conduits tous ensemble à participer à d’étonnantes Indes galantes de Rameau portées par la chorégraphie de Bintou Dembélé et mis en scène par Clément Cogitore qui triomphèrent à l’Opéra Bastille en 2019, ou à une relecture d’Atys de Lully, chorégraphiée et mise en scène par Angelin Preljocaj (Genève et Versailles 2022).

Ces escapades vers la musique française ne doivent pas faire oublier ce qui demeure le cœur du répertoire de Cappella Mediterranea, c’est-à-dire Monteverdi, avec en premier lieu L’Orfeo, maintes fois repris (et enregistré avec Valerio Contaldo dans le rôle-titre), et L’Incoronazione di Poppea (Aix-en-Provence 2022, reprise à Versailles en janvier 2023), mais aussi Francesco Cavalli : l’ensemble a participé à Elena (Aix-en-Provence 2013), Eliogabalo en 2016 à l’Opéra de Paris, Il Giasone (Genève 2017) et Erismena (Aix-en-Provence 2017). 

Le répertoire sacré est un autre axe de l’ensemble. Ainsi Vespro della Beata Vergine de Monteverdi et la Messe en si mineur et la Passion selon saint Matthieu de Bach ont laissé le souvenir de moments particulièrement intenses, grâce notamment à la collaboration de l’ensemble avec le Chœur de Chambre de Namur, dont Leonardo García Alarcón est le directeur artistique depuis 2010.

Plus récemment, l’ensemble s’est ouvert au répertoire contemporain à l’occasion de la première composition d’envergure de Leonardo García Alarcón : l’oratorio La Passione di Gesù, œuvre puissante et très personnelle, qui a reçu un accueil fervent à Ambronay et Genève à l’automne 2022, et qui sera rejouée cet été au Festival de Saint-Denis et au Grand Manège de Namur.

Parmi les grands projets de 2023 il faut citer les créations d’Il Dono della vita eterna, oratorio d’Antonio Draghi, et de La Jérusalem délivrée, un opéra de Philippe d’Orléans avec le Centre de Musique Baroque de Versailles.

La discographie de Cappella Mediterranea compte plus de 30 disques salués par la critique, enregistrés chez Ambronay Editions, Naïve, Ricercar ou Alpha Classics. En 2021 ont paru L’Orfeo de Monteverdi et Lamenti & Sospiri de Sigismondo d’India avec Mariana Flores et Julie Roset et en 2022 La Finta Pazza de Sacrati avec Mariana Flores, une première mondiale. En 2024 est prévue la parution d’Amore Siciliano, « petite Tosca » imaginée à partir de musiques savantes et populaires de l’Italie des 17e et 18e siècles.

L’ensemble Cappella Mediterranea est soutenu par le Ministère de la Culture – DRAC Auvergne Rhône Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la ville de Genève, une fondation familiale suisse, une fondation privée genevoise, et par son cercle d’Amis et son cercle des Entrepreneurs avec Diot-Siaci, Chatillon Architectes, Synapsys, Quinten et 400 Partners.

Aline Foriel-Destezet est la mécène principale de Cappella Mediterranea.

L’ensemble est membre de la Fevis (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés) et du CNM (Centre National de la Musique).