« J’aborde avant tout ces œuvres en considérant que Lully est un musicien italien, connaissant l’harmonie créée pour les grands oratorios de Carissimi à Rome qui ont influencé toute la musique sacrée italienne. Il va y associer les couleurs de la musique française et la magnificence avec laquelle la France, depuis toujours, rend hommage à la mémoire de ses rois. La musique que nous allons jouer a été composée pour les funérailles de Marie Thérèse en 1682. »
Leonardo García Alarcón pour le journal La Terrasse
C’est le 9 septembre 1677, en la Chapelle de Fontainebleau, que Lully dirige son Te Deum, composé pour le baptême de son fils aîné, en présence de Louis XIV, parrain de l’enfant. L’œuvre est à la mesure de l’événement : architecture musicale impressionne, l’effectif imposant requiert trompettes et timbales. Le Te Deum resta l’œuvre religieuse la plus jouée de son temps : mariage princier, victoire militaire, guérison du roi… 1677 est l’année des créations les plus somptueuses de Lully, composées pour un monarque au faîte de sa gloire, dont la tragédie d’Atys qui devient “l’opéra du Roy”. De la dizaine de représentations du Te Deum dirigées par Lully, l’histoire n’a retenu que celle de l’église des Feuillants en 1686 ; En battant la mesure, emporté par le zèle, il se perça le pied avec le bout de sa canne et décéda de la gangrène le 22 mars 1687. Le De Profundis créé en 1683 à l’occasion d’une compétition retentit la même année pour les Funérailles Royales de la Reine Marie-Thérèse, à l’Abbaye de Saint-Denis, accompagné du Dies Irae composé pour l’occasion.
Jean-Baptiste Lully,
Te Deum
De Profundis
Dies Irae
Une partition réalisée par le Centre de musique baroque de Versailles.
Coproduction Centre de musique baroque de Versailles / CAV&MA
En 2015, nous donnions les Motets de Jean-Baptiste Lully sous plusieurs formes au Festival de Saint-Denis, de Namur, de Saint-Riquier mais aussi dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles.
Sophie Junker & Judith Van Wanroij, sopranos
Cyril Auvity & Matthias Vidal, hautes-contre
Thibaut Lenaerts, ténor
Alain Buet, basse
Chœur de Chambre de Namur & Millenium Orchestra
Cappella Mediterranea, continuo
Leonardo García Alarcón, Direction
« Massés sur une estrade à l’entrée de l’abbatiale, les musiciens du Chœur de chambre de Namur, de Cappella Mediterranea et de l’Orchestre Millenium attendent leur tour : la magnifique marche pour la pompe funèbre d’Alceste, de Lully et sous la direction flamboyante de Leonardo García Alarcón, est saisissante. »
Marie-Aude Roux pour Le Monde
« Parmi les concerts, qui méritent tous une attention particulière, la venue du chef argentin Leonardo García Alarcón, ce 8 juin dans la Basilique Cathédrale, était cependant attendue comme un des temps forts de la manifestation……… Car les moments les plus beaux, nous les devons à la direction éclairée du chef argentin et à son plateau vocal, accompagné du Chœur de Chambre de Namur, toujours excellent. Moins mis en avant par la partition, Caroline Weynants et Thibaut Lenaerts savent exister avec talent aux côtés de leurs partenaires. Avec Lully comme Mozart ou Monteverdi, Leonardo García Alarcón joue avec une vaste palette de couleurs et beaucoup de nuances qui emportent l’adhésion. Un nouveau succès pour ce grand chef et la promesse d’autres soirées, d’autres nuits musicales au firmament de son art. »
« On soulignera la solennité du Dies irae et du De Profundis clamavi de Lully, interprétés de façon grandiose par Capella Mediterranea, l’orchestre Millenium et le chœur de chambre de Namur sous la direction de Leonardo García Alarcón, avec une brochette d’excellents solistes dont on retiendra le soprano suave de Chantal Santon Jeffery, la haute-contre brillante de Mathias Vidal et le baryton Joao Fernandez »
« La direction musicale de Leonardo Garcia Alarcón respecte les instruments, les voix et les solistes, sans que les voix ne soient recouvertes. Belle retranscription des motets de Lully et de leur symbiose entre musique et chants. Les voix féminines, tant du chœur que de la soliste, la soprano Chantal Santon Jeffery, donnent une belle colorature tant à l’offertorium qu’à l’Agnus Dei. La partie la plus fervente et la plus emblématique concerne notamment le De profundis de Lully. »
Anne-Laure Faubert pour Bachtrack
« Tant l’Ensemble Vox Cantoris, dans la messe dont les paroles sont prononcées en latin francisé, que le Chœur de Chambre de Namur offrent une beauté d’émission magique, et font preuve tout au long du concert d’une compétence à couper le souffle. »
20h00
Chapelle Royale
Versailles, France
20h00
Abbaye Musicale de Malonne
Namur, Belgique