Barbara Strozzi, Virtuosissima Compositrice

Héritière de Monteverdi, cantatrice virtuose, Barbara Strozzi compose admirablement pour la voix. Dans une mosaïque de styles, elle peint avec audace les passions de l’âme.

« Peu de compositeurs peignent les émotions humaines de façon aussi frappante et avec autant de profondeur, d’esprit, de poésie que Barbara Strozzi : compositrice pionnière Vénitienne, née il y a plus de 400 ans, dont ses chants et madrigaux sont reconnu à l’égal de ceux de Monteverdi. »

Strozzi, influences croisées

L’idéal humaniste qui place la figure du poète-musicien au sommet de tous les arts s’incarne d’une manière saisissante dans l’œuvre des créateurs Giulio et Barbara Strozzi, père et fille. Dans la famille Strozzi, musique et poésie sont en effet intimement liées. Giulio Strozzi, grand poète, était un librettiste admiré des musiciens. Barbara, sa fille adoptive, deviendra naturellement chanteuse et compositrice. Elle mettra en musique les textes de son père, en particulier dans ses madrigaux.

L’influence de Cavalli sur l’œuvre de Barbara Strozzi, notamment sur ses motets et airs a voce sola, ne fait pas de doute. Mais c’est plutôt celle de Monteverdi que nous souhaitons ici mettre en évidence car elle est tout à fait essentielle pour notre programme. C’est bien Monteverdi, maître du genre madrigalesque, qui a inspiré les madrigaux de Barbara Strozzi. Cavalli n’a pas écrit de madrigaux les considérant comme un genre « ancien » de musique noble, très éloigné de ses activités de premier organiste à l’église Saint Marc et de compositeur d’opéra. C’est Barbara Strozzi qui poursuivit l’histoire du madrigal comme genre usité, s’inscrivant ainsi clairement et directement dans la lignée de Monteverdi.

Distribution

Mariana Flores et Céline Scheen, soprano
Fabían Schofrin, contre-ténor
Jaime Caicompai et Andrés Silva, ténor
Matteo Bellotto, basse

Cappella Mediterranea
Leonardo García Alarcón, orgue et direction

Sortie le 24 septembre 2009 chez Ambronay Editions

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À propos

« Les détracteurs de Monteverdi accusaient sa musique de « rendre les sens fous » : reprise par Barbara Strozzi, cette démence très concertée est des plus salutaires. »
Gilles Macassar, 23 Septembre 2009, Télérama

« Céline Scheen est une soprano virtuose […] à la voix fruitée et avec du « peps », et l’ensemble […] est d’une fort belle et tonique imagination poétique. »
Renaud Machart, 15/16 Novembre 2009, Le Monde

« L’élève de Cavalli se montre étrangement proche et l’égale de Monteverdi : Barbara Strozzi révèle en terres madrigalistes, grâce au feu instrumental et dramatique de Leonardo Garcia Alarcon, un génie insoupçonné du verbe incarné, agissant, d’une fluidité mordante et suave. »
Camille De Joyeuse, 10 Août 2009, Classique News

« L’exceptionnelle réussite de cet enregistrement repose sur la capacité des artistes à restituer les ruptures expressives de ces madrigaux sans en perdre le fil conducteur. »
Philippe Venturini, Septembre 2009, Classica