Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea redonnent vie à cet opéra de Sacrati, le premier à être joué à Paris. Découvrez cette œuvre qui marqua le jeune Louis XIV et lui donna le goût de la danse !
« Pour ce premier enregistrement, l’ouvrage coloré de Sacrati bénéficie d’une excellente distribution constituée par une quinzaine de chanteurs d’une grande cohérence, soutenus par les continuos opulents de Capella Mediterranea constitués de luths, archiluths, guitares, harpes, clavecins, orgue, violes de gambe et lyres. La Finta pazza a joué un rôle considérable dans l’exportation de l’opéra italien en France ; tous ces ouvrages d’alors reviennent maintenant après presque quatre siècles d’absence. »
François Hudry pour Qobuz
« Longtemps considéré comme un « compositeur fantôme », Francesco Sacrati (1605-1650) devient une réalité depuis la découverte en 1984 de son opéra La Finta pazza. Créé en 1641 à Venise avec les stars de l’époque, ce fut le premier opéra donné à la Cour de France, en 1645, devant le tout jeune roi Louis XIV encore enfant qui se souviendra longtemps du « Ballet des autruches et des singes » qui a peut-être déclenché sa vocation de danseur.
Cet opéra qui allie si bien le texte et la musique dans un style proche de Monteverdi et de Cavalli a été présenté en 2019 à Versailles dans le cadre de l’Opéra Royal par la Capella Mediterranea sous la direction de son fondateur Leonardo García Alarcón. Le présent enregistrement, réalisé deux années plus tard au même endroit, révèle un compositeur de premier plan qui aurait même, selon García Alarcón, participé à l’écriture de l’énigmatique Incoronazione di Poppea de Monteverdi qui semble être un travail d’atelier.
La partition retrouvée est pratiquement complète, à part le prologue instrumental et quelques ritournelles dont les parties de violon ne sont pas notées, selon une pratique courante. L’ouvrage est comique dans de nombreux passages avec des passages érotiques dont l’époque raffolait. On y trouve aussi des scènes de chasse, des scènes macabres, des sommeils et aussi une des premières scènes de folie de l’histoire de l’opéra. Avec son livret qui rétablit la femme dans un rôle de premier plan, cette Finta pazza est bien dans l’air de notre temps.
Pour ce premier enregistrement, l’ouvrage coloré de Sacrati bénéficie d’une excellente distribution constituée par une quinzaine de chanteurs d’une grande cohérence, soutenus par les continuos opulents de la Capella Mediterranea constitués de luths, archiluths, guitares, harpes, clavecins, orgue, violes de gambe et lyres. La finta pazza a joué un rôle considérable dans l’exportation de l’opéra italien en France ; tous ces ouvrages d’alors reviennent maintenant après presque quatre siècles d’absence. »
François Hudry pour Qobuz