Chef d’œuvre d’Haendel, Acis & Galatée est une pastorale qui effectue une brillante synthèse des styles anglais et italien, avec des arias da capo et une importante contribution exigée des chœurs. Œuvre majeure de son temps, elle fait partie de ses rares compositions qui ont continué d’être jouées après la mort d’Haendel, notamment dans une version arrangée par Mozart en 1788, précisemment celle que Leonardo García Alarcón a choisi de programmer. L’argument provient des Métamorphoses d’Ovide, qui avait déjà inspiré à Lully un opéra (1686), et mêle hardiment comédie et tragédie. Elle gomme peu à peu la légèreté transparente des paysages d’Arcadie, où s’épanouissent les bergers Acis et Galatée, au profit d’atmosphères plus sombres, plus inquiètes, jusqu’à la sérénité retrouvée de la fin, quand Galatée, en deuil, s’abandonne à la paix en faisant du cadavre de son bien-aimé une source qui s’épanche à travers le bocage.
Version de 1788 de l’opéra Acis and Galatea de Georg Friedrich Haendel dans l’orchestration de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret de John Gay, John Arbuthnot, John Hughes et Alexander Pope.
Durée environ 1h40
Julie Roset, soprano – Galatea
Mark Milhofer, ténor – Acis
Staffan Liljas, basse – Polyphemus
Valerio Contaldo, ténor – Damon
Fabio Trümpy, ténor – Coridon
Maud Bessard Morandas, soprano
Leandro Marziotte, contre-ténor
Raphaël Hardmeyer, basse
Orchestre de chambre de Genève
Leonardo García Alarcón, orgue et direction
Ce concert bénéficie du généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet.