À Propos

Créé
A Covent Garden, Londres, le 16 avril 1735

Durée 3h45 avec entracte
Spectacle en italien, surtitré

  

Livret anonyme d’après Alcina delusa da Ruggiero d’Antonio Marchi, inspirée de Orlando furioso de Ludovico Ariosto
Musique Georg Friedrich Haendel
 
Cappella Mediterranea
Direction musicale Leonardo García Alarcón

Assistant à la direction musicale Fabián Schofrin
 
Mise en scène Serena Sinigaglia
Assistanat à la mise en scène Daniela Arrigoni
Décors Edoardo Sanchi  
Costumes Katarina Vukcevic
Lumières Alessandro Verazzi
Vidéo Luca Scarzella
 
Alcina Kristina Mkhitaryan
Morgana Suzanne Jerosme
Ruggiero Kangmin Justin Kim
Bradamante Beth Taylor
Oronte Trystan Llŷr Griffiths
Melisso Leonard Bernad
Oberto Elisabeth Boudreaut

Conférence
1h avant le début du spectacle (gratuit, sur présentation du billet)
 

Nouvelle Production

Coproduction
Opéra national du Rhin, Opéra national de Lorraine, Opéra de Dijon

Londres, 1735 : après une année terrible pendant laquelle Haendel se voit contesté sur ses propres terres lyriques londoniennes par une troupe soutenue par le propre fils du Roi  — et où règnent deux virtuoses de la nouvelle école italienne, Porpora et le castrat Farinelli —, Alcinamarque le grand retour du compositeur saxon au firmament de l’opéra et lui fait prendre une revanche éclatante sur ses concurrents. Eclatante tant d’un point de vue artistique — l’opéra est un des plus réussis du compositeur — que commercial, puisque l’œuvre totalisera le chiffre remarquable de 23 représentations. 

Tiré du Roland furieux de l’Arioste, Alcinamet en scène l’amante et guerrière Bradamante qui, masquée sous les traits du chevalier Ricciardo, vient sortir celui qu’elle aime, Roger, des griffes amoureuses de la fée maléfique Alcina. Circulation continue et multiforme des désirs — Oronte aime Morgane, qui aime Ricciardo, qui en réalité est Bradamante et aime d’un véritable amour Roger, qui lui-même aime d’un amour fallace Alcina —, retournements amoureux et découverte progressive et initiatique de ses sentiments réels et profonds sont au cœur d’un opéra qui fait la part belle au fantastique et au merveilleux. Et réussit la gageure, à travers un des personnages musicalement les mieux servis du compositeur, à nous faire partager la passion impérieuse, l’ire, le désespoir et l’abattement dans la défaite d’une sorcière amoureuse dont les sortilèges se déploient jusque dans le souvenir qu’elle nous laisse.

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