À Propos
Un hommage aux grandes compositrices du baroque italien !
C’est l’ère romantique qui relégua dans l’ombre les femmes artistes. Dès la fin de la Renaissance, les palazzi italiens de Florence, puis de Venise, avaient vu fleurir les talents féminins dans l’écriture poétique et musicale. Si l’éducation des filles n’était pas toujours aussi soignée que celle des garçons, les plus favorisées d’entre elles n’éprouvaient pas de difficultés majeures à être reconnues en tant que créatrices. Le concert se déroulait alors davantage au salon qu’au théâtre, scène dont les enjeux moraux et politiques se révèleraient moins propices à l’émancipation des femmes. C’est pourtant le père de l’opéra vénitien, Francesco Cavalli, qui forma les deux musiciennes ici à l’honneur, Barbara Strozzi et Antonia Bembo. Les madrigaux de la première s’inscrivent au sommet de l’histoire du genre, par l’extraordinaire puissance expressive du texte et de l’harmonie. La seconde éblouit par une virtuosité toute italienne et séduit par son élégance très française ; fuyant la maltraitance conjugale, révolte rare en ce temps, elle finit d’ailleurs ses jours à Paris, où le premier à reconnaître son talent ne fut autre que Louis XIV.
Cavalli, Le nozze di Teti e di Peleo (1639) « Mira questi due lumi » Venere
Bembo, Produzioni armoniche consacrate a Luigi XIV- ‘M’ingannasti in verità
Cavalli, L'Oristeo (1651) « Dimmi, Amor, che farò »Diomeda
Marini, La Romanesca - instrumentale
Strozzi, Che si può fare
Cavalli, Sinfonia pour la Notte (Egisto)
Strozzi, Lagrime mie
Merula, Aria Sopra La Cieccona
Strozzi, L’amante segreto
Strozzi, è Pazzo il moi core
Castello, Sonata Seconda - instrumentale
Cavalli, Ercole Amante ‘E vuol dunque Ciprigna’
Distribution
- Mariana Flores soprano
- Rodrigo Calveyra, flûte à bec et cornet
- Marie Bournisien, harpe
- Teodoro Baù, viole de gambe
- Mónica Pustilnik, archiluth
- Francesca Benetti, théorbe, guitare
- Jacopo Raffaele, clavecin, orgue et direction
Extrait de presse :
On revit : musique à l’Inter
"Les donne di Cavalli désignent dans ce projet 2 compositrices de Venise du 17ème s. Antonia Bembo et Barbara Strozzi. Francesco Cavalli fut leur maître. Six instrumentistes et Mariana Flores, voix, ont enchanté le public. Marini, Bertoli, Cavalli essaiment, en intermède, l’invention harmonique infatigable, tour à tour, aux flûtes, harpe, gambe, archiluth, théorbe, orgue, muselar… " Paul Flückiger - Le Quotidien Jurassien