À Propos
Réécouter le concert du 6 novembre 2018 à la Maison de la Radio à Paris
De vez en cuando la vida, Joan Manuel Serrat y el siglo de Oro
Le souvenir de mon enfance m’amène à la maison de mon oncle Alberto Mon « Tío Alberto » titre d’une chanson de Joan Manuel Serrat. Cet oncle est pour moi synonyme de ce compositeur, synonyme de la lumière de mon enfance, un dimanche matin autour d’une grillade en Argentine, synonyme d’un moment de partage en famille, autour de la poésie et la musique de Serrat, autour des symphonies de Beethoven, atour de la Passion selon Saint Mathieu de JS Bach, du Requiem de Mozart, des Valses de Chopin ou des Scènes d’enfants de Schumann. Cette atmosphère poétique où l’on lisait et expliquait les textes où l’émotion nous submergeait très souvent. La première fois que j’ai pleuré c’était autour d’une musique de Serrat De vez en cuando la Vida, la réflexion sur la vie de ce texte m’a permis dès mon plus jeune âge une approche philosophique, presque métaphysique, de la vie et de l’associer à la musique et au son.
Mon père avait déjà beaucoup composé pour ma sœur et moi dès notre enfance autour de nos vies et cela m’a habitué à associer texte et musique pour exprimer des émotions de la vie quotidienne.
Avec Joan Manuel Serrat on a redécouvert Miguel Hernández et Antonio Machado deux très grands poètes qu’il a presque sauvé de l’oubli… Mais il nous a fait aimer aussi nos poètes sud-américains en les mettant en chanson : comme Carlos Guastavino qui a composé sur le poème extraordinaire "La paloma" Rafael Alberti intitulé « Se equivocó la paloma » et que Serrat a repris ou encore Mario Benedetti et Pablo Neruda …
Joan Manuel Serrat faisait partie de notre vie et partageait nos émotions quotidiennes. C’est un peu notre petite Camerata fiorentina, si je le compare au mouvement des poètes et musiciens italiens de Florence autour des années 1530, 1550 qui s’étendra jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Serrat a permis à toute l’Amérique latine et à l’Espagne de relire, réécouter, et de nous réapproprier les œuvres de nos poètes, notre musique... Serrat signifie et incarne cela pour nous tous.
Serrat a joué un rôle très important dans nos pays latino-américains, sud américains surtout, au moment des dictatures car il a pris une place importante contre ces régimes. Tous les pays l’ont ressenti et il est très vite devenu pour nous le synonyme de la liberté et de la lutte contre le régime dictatorial. _ Leonardo García Alarcón
Télcharger : Le programme du concert à la Maison de la Radio
Leonardo García Alarcón - orgue, épinette, direction
Maria Hinojosa - soprano
Mariana Flores - soprano
Leandro Marziotte - alto
Valerio Contaldo / Pierre-Antoine Chaumien, automne 2020 - ténor
Hugo Oliveira - basse
Quito Gato - vihuela et guitare
Monica Pustilnik - guitare
Marie Bournisien - harpe espagnole
Margaux Blanchard - viole de gambe
Diana Vinagre - violoncelle
Rodrigo Calveyra - flûtes, cornet
Amandine Solano - violon
Sue-Ying Koang - violon
Éric Mathot - contrebasse
L'enregistrement de ce programme est soutenu par une fondation de famille Suisse et la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique.
La diffusion de ce programme en région Occitanie est soutenue par la Fondation d’entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique.
Le Bureau Export soutient Cappella Mediterranea pour le concert du 24 avril 2020 à Dortmund.